36% des Français sont concernées par le burn out. Quels sont les symptômes associés à ces phénomènes inquiétants ? Comment sortir d’un burn out ? Devant la recrudescence de cas de burn out au sein de ma clientèle, j’ai tenu à faire un article sur ce thème en parlant de mon propre burn-out.

Burn out : qui suis je ?

Je suis work addict, j’ai un besoin intrinsèque d’aller de l’avant. Je suis dynamique, battant(e), en recherche d’enrichissement intellectuel ainsi que d’inter-actions. Je ne procrastine pas, j’anticipe. Je suis hyper productf(ive) et pro-actif(ve).

Votre monde sera upside down.

Grâce à moi, vous allez angoisser au point de tout donné pour que je m’ arrête et perdre toute inspiration. Je vais vous faire pleurer comme une madeleine. Et non content de vous retourner la cervelle ainsi que le corps, je vais m’installez chez vous tel “Tanguy”.

L’arrivée à pas de loup du burn out

Ma vie avant le burn out

Encore hier je représentais une provinciale qui monte à Paris seule, pour finir libérale, auteure, rédactrice thérapeute en diverses spécialités et fondatrice d’un institut de Formations Coach-Planet.

J’étais overbookée. Je ne ne marchais pas, je courais, avec mes tennis au pied et un sac à dos en guise de sac à main. Je roulais à vélo dans Paris ce qui me permettait de ressentir la griserie de dépasser les limites de vitesse, et d’échapper aux bouchons. Je m’implique à fond dans tout ce que je faisais … le burn out n’était pas loin ….

J’avais de l’imagination, de la confiance. J’étais à même de m’adapter, de partager et fédérer.

Quand mon burn out à frapper à La porte

Toc Toc Toc. J’aurais préféré qu’il tambourine à ma porte pour me dire : “Myriam c’est un avertissement avant burn out, aussi lâcher prise !”

“Lâcher prise”, le titre de mon premier livre ! Comme la vie est cynique parfois …Ceci dit, à ma décharge, je n’avais pas choisi ce titre, mais “L’Inconscient, cet ami qui vous veut du bien”. Cependant l’équipe éditoriale de la maison d’édition trouvait que le mot “hypnose” était trop galvaudé.

Le burn out ne s’est pas présenté à moi par un coup de téléphone à 9h du matin du genre: “bonjour, pourrais-je parler à madame Roure ? Je me présente: Mr burn out, enchanté, je viens pour vous déstabiliser et vous vampirisez en prenant toute votre énergie !”

Non, le burn out s’est distillé longuement, savamment, subtilement, assurément, à patte de velours…

J’en ai senti les premiers prémisses en remarquant un amoindrissement de mon appétit. Car de vous à moi, un burn out, ressemble beaucoup à une dépression, ce sont à peu près les mêmes symptômes : dévalorisation, isolement, perte de tout repaire : le sol n’était plus solide sous mes pieds. C’était des sables mouvants.

Mr burn out s’est révélé plus sévère un beau jour ou à la différence des autres jours, le temps se modifiait littéralement, et me paraissait terriblement long.

Je m’ennuyais et j’étais prostrée en mode PPP : “une poule devant un presse purée”. Ou était mon passée mon comportement d’ordinaire animé ?

La nuit qui a précédée l’entrée dans ma vie du burn out

Je me suis couchée sans la certitude ni le plaisir de savoir que demain serait un jour productif, intellectuellement enrichissant. Un jour ou je pourrais partager mon savoir, et me sentir utile. Je me suis endormie inquiète … un truc cloché …

Morphée…(ou pour le coup Morpheus de Matrix-aurais-je avalée la mauvaise pillule ?-), donc Morphée était absent au rv. Nuit blanche, incapable de dormir.

J’avais perdu l’appétit et maintenant le sommeil. Autrement dit les deux fonctions vitales étaient touchées, et là c’est grave médicalement parlant : il faut sauver le corps.

Ma première journée avec mon burn out

J’ouvre les yeux et je ressens déjà que le bonjour que j’aurais à exprimer pour commencer la journée ne serait pas un bonjour à la vie. Mon regard fixe mon plafond blanc immaculé, à l’image de mon ressenti intérieur: le vide sidéral, l’absence de forme, de musique, de couleur…de vie tout simplement, et moi amorphe dans le lit.

La nuit intérieure laisse place à la nuit extérieure et là encore, aucune envie, ni plaisir à vouloir assimiler, ancrer, apprécier cette journée à part dans les bras de Morphée pour fuir la réalité. Mais je ne dors pas, je végète…Mon nouveau parfum me dis-je, moi qui suis très sensible aux odeurs : “Burn out” par la marque “semi coma” !

Burn out : des statistiques impressionnantes !

Personne n’est à l’abri d’un burn out. Ça peut arriver à tout un chacun.

36% de la population française à déjà fait un burn out ! Les femmes, avec leur double vie, soit la vie personnelle, après celle professionnelle, sont les plus touchées : 39%.

Un burn out remonte à tout un historique

Travailleuse et altruiste, j’ai eu une enfance heureuse, une adolescence complexe, et surtout je suis passionnée par mon activité professionnelle.

Et même si j’ai traitée mon adolescence en thérapie, j’ai attrapé le virus du burn-out !

Les causes sont toujours multifactorielles. Des antécédents familiaux work addict. Les chiens ne font pas des chats … De plus, nous sommes dans une société où il gratifiant et rare, de bien vivre d’un métier que l’on aime.

J’ai financé moi-même mes études. En fait, j’ai commencé à travailler à l’âge de 12 ans, avec du baby-sitting et des cours de soutien scolaire. J’ai été autonome trop tôt, et j’ai accumulé une fatigue au fil de la vie.

Reposez-vous.

L importance capitale d’être bien suivi(e) lors d’un burn out

En effet, c’est comme dans toutes les professions, il faut une personne experte et qui s’engage. On peut tomber sur un professionnel qui connait bien son métier mais ne s’engage pas, pour diverses raisons. Par exemple, parce qu’il ou elle vient d’être parent, et que c’est sa priorité.

De même, à l’inverse certains professionnels s’engagent. Ils sont bienveillants mais qui ne connaissent pas bien son métier. Cependant, l’expertise et l’engagement pour tout corps de métier est nécessaire.

Une certaine image du burn out

Un burn out sévère a un avantage certain c’est qu’il vous rend économe ;que ce soit en nourriture-on n’a pas faim-, en dépenses personnelles (voyage, cinéma, théâtre, week end, vêtements, prendre un taxi pour aller voir un ou une amie..)- aucune envie de quoi que ce soit ! Cependant, le burn out a des désavantages cela est certain.

Le quotidien du burn out réside dans l’inaction tant physique que psychique: un regard vide, hagard, un corps sans vie et une psyché amorphe.

Non mais c’est moi l’hypnothérapeute qui hallucine là !! Je souffre, parce que j’ai perdu le goût de ma passion : mon métier. Je me demande ce que je vais devenir et de quoi je vais vivre. Je me compare à mes amis. Ils travaillent tous. Ils sont sont pris en journée et le soir ils doivent s’occuper de leurs enfants, ou de leur parents vieillissants.

La sortie du burn out

Certes l’hypnose, à participer à ce que je retrouve mon peps. Mais je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenues.

J’ai retrouvé mon peps. Je me suis reconnectée avec une vie sociale. Je me bats comme une lionne pour redresser ma tréso. Comme avant, je fais du sport règulièrement. Je rédige à nouveau des articles, je forme, je consulte, et j’ai maintenant mis en place une équipe de partenaires en France et à l’international.

Et surtout j’ai retrouvé ma passion : mon métier.

Un conseil à donner à ceux qui sont en burn out, ou pré ou post burn out

Si vous êtes en pré-burn out, surtout levez le pied ! Faite-vous suivre par quelqu’un qui connait bien le sujet. N’ayez aucune culpabilité à vous faire mettre en arrêt maladie pour vous reposer. Sinon, vous ne serez pas en arrêt maladie une semaine ou un mois, mais plusieurs mois.

Si vous êtes en burn-out, idem, faites vous suivre c’est capital. Entourez-vous de personnes bienveillantes. Ne vous dévalorisez pas et accrochez-vous : la roue tourne !

Si vous êtes en post-burn out, idem, faites-vous suivre par un professionnel compétent et engagé.

J’espère que cet article aidera les personnes qui en ont besoin, cela me fera plaisir de lire vos commentaires.

Pour conclure

En conclusion, après être passée par des moments très difficiles, le burn out n’est pas une fatalité, on peut s’en sortir. Mon vécu présenté lors de cet article ne manquera pas de vous aider si vous êtes concerné. Vous souhaitez en savoir plus ou expérimenter la thérapie cognitive et comportementale pour vos remettre les neurones en place ? N’hésitez pas à me contacter. Je me ferais un plaisir de vous répondre.